Comment se passe le temps du repas dans votre service de garde ? Est-ce une course contre la montre ? Est-ce un débat entre vous et les enfants pour que ces derniers puissent manger ce qu’il y a dans leur assiette ? Ou au contraire, est-ce un moment privilégié pour échanger sur différents sujets, pour apprendre et pour créer des liens significatifs ? Nous vous proposons 5 stratégies pour utiliser le temps du dîner comme un prétexte à la stimulation des enfants. Stratégie no 1 : demeurer une éducatrice et non pas une serveuse ! Vous faites le va-et-vient entre le comptoir et la table ? Vous mangez quelques bouchées debout à la course ? Changez votre emploi de serveuse et de serveur et redevenez une éducatrice ou un éducateur ! Il est important et surtout très éducatif d’être présent.e à 100% avec vos tout-petits lors du repas. La solution ? Mettre ce dont vous avez besoin au centre de la table afin d’éviter de vous lever à répétition. À la maison, durant les repas en famille, tout le monde s’installe à la table, mange et échange. C’est ce qu’on attend également d’une éducatrice stimulante. Stratégie no 2 : tout le monde…
Interventions
Qui sont les enfants que nous accueillons dans nos services de garde en 2018 ? Sans me tromper, j’oserais dire qu’ils sont déjà tatoués aux technologies et « shootés » à l’adrénaline des divers écrans. Pour les professionnelles et professionnels de la petite enfance qui s’attendent à ce que leurs petits demeurent sagement assis durant 30 minutes pour fabriquer un collage, il se peut que cette demande ne fasse pas écho en eux. Pourquoi ? Parce qu’ils ont tendance à gigoter sur leur chaise, à se lever pour aller voir les confections de leurs amis, à se mettre de la colle partout dans le but de s’en badigeonner les doigts. Le fossé des générations D’un côté, on nous dit que chaque enfant est unique. D’un autre, nous constatons que de génération en génération, les enfants changent. Une éducatrice d’expérience m’a déjà dit que « les enfants d’avant » étaient plus polis et ne montraient pas autant « d’attitude » que ceux d’aujourd’hui. Est-ce négatif comme remarque ? Pour elle, à ce moment-là, parce qu’elle venait de se faire crier « NON ! » par un enfant de 4 ans, c’était effectivement négatif. Pour moi, par contre, quand je regarde le portrait globalement, j’ose affirmer que c’est…
Un seul mot vous vient à l’esprit : insubordination ! Oui, oui, rien de moins… Caleb se transforme en basketteur en lançant ses brocolis à travers le local ? Maxime fait le mou à son casier au lieu de s’habiller ? Soledad vous crie par la tête que vous êtes méchante et qu’elle le dira à ses parents ? Félicitations ! Vous êtes l’heureuse gagnante ou l’heureux gagnant d’un beau défi à relever… et vite !!! Mieux comprendre ce qui se passe… avec notre cerveau ! Notre première réaction – humaine – normale – populaire – est d’analyser ce qui se passe avec nos émotions. « Je ne sais plus quoi faire! Je ne suis plus une bonne éducatrice ! Je ne suis pas un bon éducateur! Ça va mal tout le temps ! Les enfants sont difficiles ! » Un petit conseil : faites taire vos émotions 30 secondes et demandez de l’aide à votre cerveau. Lui seul est capable d’analyses véritables, de détachement, de clarté. Il sera votre meilleur allié. Comment s’y prendre pour comprendre ? Forcez votre cerveau à passer à travers ces quelques étapes : 1- Se demander en toute bonne foi si mes attitudes, mes comportements, mes…
Je n’ai pas appris à faire le calcul des coûts et des bénéfices en faisant des études dans le domaine de la comptabilité. Non! C’est durant ma formation en psychologie qu’on m’a enseigné cette façon de voir le monde… Permettez-moi de vous expliquer rapidement. Il semblerait que chacun d’entre nous fait, inconsciemment, un calcul de coûts et de bénéfices face à diverses situations. Entre autres, avant de poser un geste, de prendre une décision, d’entrer en relation avec quelqu’un et d’entamer une discussion, on calcule. Ensuite, cet exercice s’effectue en nous de façon inconsciente. Dans la réalité professionnelle d’une éducatrice et d’un éducateur Par exemple, on se demande s’il est judicieux de laisser les enfants se servir leur repas eux-mêmes. Quels sont les bénéfices? L’enfant pratique sa motricité fine, expérimente la satiété alimentaire, développe son autonomie et fait des choix. Quels sont les coûts? Gaspillage des aliments, dégâts sur la table, par terre et contamination possible de la nourriture. Malheureusement, il arrive que les coûts remportent au détriment des bénéfices, même si ces derniers sont plus avantageux pour le développement des enfants. Autre exemple : est-ce une bonne idée de laisser les enfants monter du côté de la glissade au lieu…
Un enfant vient de se cogner solidement la tête contre la table (qui, soit dit en passant, s’est mise sur son chemin… qui l’eut cru ?). Vous devez donc consoler et soigner votre petit blessé, nettoyer le dégât de sang (eh oui… c’est son nez qui a souffert dans cette histoire) et surveiller par le fait même le reste de votre groupe. Que faire si la panique s’empare de vous ? Pensez à utiliser l’intervention éducative : Étape 1 : Vous observez que c’est la pagaille dans votre local et dans votre tête et que vous n’arrivez plus à gérer les enfants en même temps que bien vous occuper de votre grand blessé. Étape 2 : Votre intention est de calmer tout ce beau monde (et vous de surcroit!) en demeurant dans votre rôle éducatif. Étape 3 : Votre intervention sera éducative et aura comme but de garder les enfants calmement en retrait de celui blessé pour que vous puissiez lui prodiguer les premiers soins. Voici une idée infaillible représentant une intervention éducative dans un contexte de « survie » : Je vous suggère de vous préparer un petit « KIT DE SURVIE » ! Il sera facile d’accès, intéressant et stimulant pour les enfants. Vous pouvez déposer dans un bac…
Le sport favori d’une éducatrice ? L’habillage de ses petits clients l’hiver ! Il n’y a pas de trophée ou de remise de prix dans cette discipline, mais je suis certaine qu’on gagnerait toutes une médaille d’or! Notre défi de la journée ? Préparer et aider plus ou moins 8 enfants âgés de 18 mois à 4 ans à s’habiller pour sortir à l’extérieur. Habits de neige, bottes, mitaines, chapeaux et tout le tralala ! C’est parti ! Nous avons beaucoup de bon vouloir et d’énergie. On se pense bonnes, ça avance rondement… les cocos collaborent bien ! On a presque terminé, notre toupet frise, la sueur nous coule dans le dos, notre cœur bat la chamade. On aperçoit presque le fil d’arrivée, quand tout à coup on entend : « J’ai envie de caca! » BAM ! Notre monde s’écroule à cet instant. La seconde à laquelle on tourne le dos au groupe pour prêter main-forte à Jean-René-Christophe à la salle de bain, les 7 autres ont miraculeusement réussi à enlever leurs habits de neige, à moins qu’ils aient tout simplement disparu ?! Jurez-moi qu’à ce moment-là vous n’avez pas regardé l’heure !?? Parce que moi, je me souviens que je le…