Aujourd’hui, je vous propose de vous entretenir sur les Vacances des enfants, celles avec un grand V. Attention : je ne vais pas extrapoler sur les diverses raisons qui peuvent amener un enfant à fréquenter le service de garde tout au long de l’été, durant le temps des Fêtes et à la relâche scolaire, et ce, sans interruption. Non… parce que là-dessus, on n’a pas le contrôle… Je vais plutôt me concentrer sur notre rôle d’éducatrice et d’éducateurs et des savoir-faire dont nous disposons pour égayer ces journées dans le but de les rendre exceptionnelles pour ces « enfants réguliers » ! Nous avons toutes besoin de changement et de sortir un peu de notre cadre habituel pour changer le « mal de place » comme on dit. C’est la même chose pour les enfants qui fréquentent votre milieu sur une base régulière. Pourquoi ne pas profiter de cette situation pour faire les choses autrement ? Voici 5 trucs pour agrémenter vos journées et les rendre plus inoubliables pour les enfants Nous n’avons qu’à penser à ce qu’on aime faire durant les vacances afin de reproduire, à notre manière, certaines situations dans notre milieu de garde. Truc #1 : Aller à…
Interventions
Il est 11h30. Les enfants se lavent les mains, s’assoient calmement à la table, mettent gentiment leur bavette et mangent avec appétit ce qu’il y a dans leur assiette. Vous entendez même des « miam miam » qui fusent de toute part. Ouvrez les yeux !! Vous étiez en train de rêver ! OK je reprends… Il est 11h45. Il y a eu du retard dans la routine du dîner parce que les enfants sortaient des jouets au lieu de les ranger. Misère! Enfin, ils vont se laver les mains, mais retournent jouer… donc ils salissent leurs mains et doivent retourner au lavabo. Au secours! Quelques-uns réussissent à se rendre à la table et s’y assoient, mais la guerre se déclare au sujet de LA bavette de singes, vous savez, celle que tout le monde veut ! Sapristi! Finalement, une fois les assiettes remplies, vous entendez : « ark! Ce n’est pas bon ! C’est quoi ça ! Je n’en mange pas ! » Couchée par terre en position fœtale vous pleurez alors toutes les larmes de votre corps. Ben non… vous ne pouvez pas faire ça… vous êtes un.e professionnel.le de la petite enfance. Mais ce n’est pas l’envie qui vous…
Avez-vous déjà été en charge d’un enfant qui a tendance à mordre tout ce qui l’entoure, y compris les amis ? Moi oui et je me rappelle d’une situation en particulier! J’avais un nouveau copain en intégration dans mon groupe de « Trottineurs ». Il s’appelait Milan et était très réservé. Disons que j’avais un groupe très dynamique cette année-là… Je me souviens lorsque sa maman était venue le chercher en fin d’après-midi, il avait de nombreuses morsures, même une directement dans le front! Je me sentais dépourvue dans mon travail! Aussitôt que j’avais les deux mains occupées à changer une couche, il y avait un petit crocodile qui mordait tout ce qui bougeait et il avait décidé cette journée-là que Milan méritait son attention. Que faire ? Que faut-il faire dans cette situation-là ? Il faut tout d’abord chercher à comprendre les raisons de cette réaction. Malgré ce qu’on pourrait croire, les enfants ne mordent pas dans le but de blesser les autres. Il y a plusieurs explications, c’est à nous de trouver la bonne ou, du moins, une piste. Il faut alors jouer au détective… Plusieurs raisons expliquent les morsures Les enfants en bas âge mordent parce qu’ils manquent de vocabulaire…
Comme professionnel.le.s de la petite enfance, on voudrait bien des livres de recommandations, d’instructions et de recettes… pleins de guides qui nous diraient quoi faire, pour intervenir de la bonne manière avec chaque enfant. Et avec raison! On nous casse les oreilles avec : chaque enfant est unique! Alors, comment être adéquatement stimulant.e et pédagogiquement bienveillant.e avec chacun d’entre eux? Il n’y a pas de réponses toutes faites Et non, il n’y a pas de recette! Mais, il y a un secret : c’est de demeurer collée AUX BESOINS de chacun de nos enfants. Comment faire? En observant les intérêts, les défis et les forces de chaque enfant, en comprenant ses savoir, savoir-faire et savoir-être, on EST COLLÉ.E à ce qu’il est comme petite personne. Ensuite? Avec la compréhension que nous avons de lui, on s’assure de répondre à ses besoins de développement. Zachary se déguise tout le temps? Alors, offrons-lui du matériel pour qu’il puisse faire des jeux de rôles : c’est là qu’il est rendu dans son développement. C’est ça son besoin… Moduler nos ATTENTES par rapport à chacun de nos enfants. Lima bouge sur sa chaise lors du bricolage et se lève constamment? Enlevons alors les chaises…
Dernièrement, j’ai eu le grand bonheur de rencontrer une gestionnaire d’un service de garde où 10 langues sont parlées par ses employées. Parmi les enfants accueillis, il y a tout autant de diversité culturelle. Comment parvenir alors à accueillir tout ce beau monde, enfant et adulte, en respectant leurs coutumes, leurs valeurs et leurs cultures ? Comment rendre le tout respectueux de chacun dans son unicité ? Des situations cocasses Il s’y passe à l’occasion des discussions plutôt singulières. La gestionnaire rencontrée me racontait avoir servi du jus de canneberge aux enfants. Un d’entre eux a mentionné : « c’est de la bière ; c’est bon de la bière ! » Sa petite voisine a répondu : « mais non, on est trop petit pour boire de la bière ! ». Un dernier a répondu : « Dieu ne veut pas qu’on boive de la bière ! » Avouez qu’il s’agit d’un échange fort enrichissant, mais oh combien important de ramener vers l’aspect éducatif ! Quoi répondre dans ce cas ? L’intervention à privilégier Chaque situation mérite qu’on s’y attarde de façon individuelle. Cependant, un constat demeure : peu importe la nationalité des enfants, ils demeurent des enfants. Peu importe la culture des éducatrices, elles demeurent des éducatrices. Tout le…
Avez-vous déjà remarqué que de nombreuses éducatrices et de nombreux éducateurs parlent d’elles et d’eux à la troisième personne… comme si elles ou ils se détachaient de leur propre corps? « OK les amis, madame Francine compte jusqu’à 3 et après, elle veut le silence ! » Il s’agit d’une sorte de phénomène de dédoublement de la personne très étrange, puisqu’il se produit uniquement en présence d’enfants. C’est vrai! Il est impensable d’entendre ce type d’échange entre deux éducatrices : « Ginette, attends avant de sortir avec ton groupe, Lyne va d’abord vérifier si son ratio de fin de journée est bon ! ». Avouez que là, on se poserait de sérieuses questions ! Est-ce une sorte de maladie grave ? Plusieurs éducatrices et plusieurs éducateurs parlent à la troisième personne auprès de très jeunes enfants dans le but de leur faire apprendre leur nom. Bien qu’en apparence, cette façon de faire s’avère efficace, elle provoque malheureusement l’accoutumance. Est-ce vraiment grave ? Pour le développement des enfants, oui. Est-ce une maladie dégénérative ? Il y a un autre stade à ce phénomène : en plus de parler d’elles-mêmes à la troisième personne, certaines en arrivent à parler aux enfants de la même façon :…