Y a-t-il un enfant oublié dans votre groupe? Vous savez, celui qui répond aux attentes, qui est à son affaire, qui n’attire pas l’attention? L’histoire de l’enfant oublié J’ose vous partager une tranche de vie : dernièrement, j’ai été à la rencontre de parents d’élèves de secondaire 1. Nous devions nous rendre dans le groupe du tuteur de notre enfant. Arrivée là, je me présente comme étant la mère de William. L’enseignante-tutrice me mentionne alors : « Votre garçon n’est pas dans mon groupe ». Je lui montre ma feuille d’invitation et lui mentionne que William m’a parlé d’elle… qu’elle est bel et bien sa tutrice! Elle me répond, rouge de confusion: « Vous savez, sur 24 élèves, William n’est pas celui qu’on remarque le plus, alors j’ai dû l’oublier… » C’est ainsi que j’ai appris qu’en 3 semaines d’école, mon garçon était passé sous le radar de sa tutrice, celle qui est pourtant mandatée pour faciliter son adaptation à l’école secondaire et qui le voit chaque jour derrière son pupitre. Ceci, c’est l’histoire typique de l’enfant oublié. Comme parent, j’ai été triste de constater qu’il avait encore été « l’oublié », mais en même temps, l’histoire se répète… Durant la période de sa vie où il a…
Interventions
Mon garçon lui a dit : « Tu pues ! » J’ai 45 ans de vie derrière moi. J’ai 45 ans d’expériences personnelles et professionnelles derrière moi. J’ai fait mes études en psychologie et en counseling : je connais donc l’humain. Je sais comment parler aux humains. Mais JAMAIS je n’ai trouvé le courage de dire à quelqu’un qu’il sent mauvais. J’ai donc enduré. J’ai porté des jugements à l’occasion. Et hier soir, comme une claque dans la face, mon gars de 15 ans me dit : « Aujourd’hui, j’ai expliqué à un élève de secondaire 1 qu’il est rejeté à cause de son odeur désagréable. Je trouvais qu’il faisait pitié. Je me suis dit qu’il avait peut-être besoin de conseils. Je lui en ai donné. C’est tout! » C’est tout? Mais non, c’est pas tout! C’est courageux! C’est un exploit social! Et tu n’as que 15 ans… Empathie et désir d’aider J’ai questionné mon garçon durant un gros 30 minutes : « Que ressentais-tu juste avant d’aller le voir? Pourquoi tu n’as pas décidé de faire comme les autres et de juste t’éloigner de lui? Avais-tu peur de lui faire de la peine? ». Mon constat, c’est qu’il était tellement dans l’empathie et dans le désir…
Nicole fait une causerie à tous les jours, à 9h30 tapant. Pourquoi ? Le savez-vous ? Karine a choisi le thème de l’hiver cette semaine. Pourquoi ? Marc vient de modifier la disposition du local des enfants. Pourquoi ? Francine va dehors avec les enfants avant le dîner. Pourquoi ? Des réponses qu’on ne veut pas entendre ! En tant que gestionnaire, vous êtes en droit de vous questionner sur les façons de travailler de vos collègues et d’aller chercher les réponses à ces questions. Il ne s’agit pas d’ingérence mais bien d’évaluation de la qualité des services éducatifs rendus dans l’organisation que vous gérez. Alors, vous demandez à ces 4 personnes : « Pourquoi ? » Voici les réponses que vous ne devriez jamais entendre : Nicole : Parce que cette activité est mise à ma programmation journalière depuis toujours et elle est bonne pour les enfants. Karine : Parce que c’est l’hiver, voyons ! Marc : Parce que j’avais besoin de changement ! Ouf que ça fait du bien ! Francine : Pour dépenser l’énergie des enfants parce que sinon, j’ai de la misère avec eux durant le repas ! C’est le temps de lever les drapeaux rouges ! C’est urgent ! Dans ces réponses, vous remarquerez qu’il y a absence totale d’intention éducative. On parle ici de fausse…
Dernièrement, je suis allée à une rencontre de parents pour mon plus jeune garçon qui fréquente une école secondaire. Mon cœur de maman s’en est bien tiré mais celui de pédagogue, lui, comment dirais-je… OUTCH !!! Bien assise sur une chaise tachée de croûtes de peinture dans la classe d’arts plastiques : Moi la maman : « Je suis contente d’apprendre que ça se passe bien dans le cours d’arts plastiques malgré le fait que mon fils me dise ne pas aimer beaucoup cette matière. » Enseignant : « Ah, vous savez, c’est certain que ce sont plutôt les filles qui aiment colorier et bricoler… les garçons préfèrent les blocs LEGO. C’est normal! » Hein? Ai-je bien entendu? Y a-t-il un médecin dans l’école prêt à m’extraire la boule de cire d’oreille qui m’empêche de bien comprendre ces propos? Quinze minutes plus tard, assise devant un jeune homme habillé en survêtement de sport : Moi la maman : « Est-ce que mon fils a un bon comportement dans le cours d’éducation physique? » Enseignant : « Bien c’est sûr que c’est un petit gars et on sait que les petits gars bougent beaucoup, mais dans l’ensemble, il écoute bien les consignes. » Quoi? Ai-je fait un retour dans les années 70…
« Mon papa est plus fort que le tien; mon dessin est plus beau que le tien; je suis plus rapide que toi; ta robe est identique à la mienne » … Voilà ce que vos oreilles entendent chaque jour. Conséquemment, vous observez chez vos enfants de 3 à 5 ans des discussions ou des pleurs, des colères ou du rejet, des tapes ou des accolades… Se comparer, est-ce une pratique éducative à privilégier ou à bannir? La comparaison comme pratique éducative Se comparer, à la base, est une pratique qui est saine, voire même éducative. C’est en se comparant que les enfants apprennent les grandeurs (je suis plus grand que toi), les nationalités (ta peau est plus pâle que la mienne), les genres (toi tu es une fille et moi un garçon), les talents (toi tu es bon pour dessiner une voiture et moi une maison), etc. Comme éducatrice et comme éducateur, vous placez les enfants dans des contextes de comparaisons. Par exemple, vous sortez le bac de voitures et demandez aux enfants de trouver le problème… Ah oui! Un bonhomme pirate s’est introduit dans le mauvais bac!!! Vous offrez des livres de style « cherche et trouve » où l’enfant doit…
En service de garde éducatif, on entend souvent qu’on manque de temps… Qu’il faut se dépêcher de sortir jouer dehors, qu’il faut être de retour bien assis à la table pour 11h30, que le dîner doit être terminé avant 12h30, et là, quand je parle de terminer j’inclus la vaisselle bien rincée, la table nettoyée et les petites mains des amis impeccables! Tout ça, c’est sans compter l’heure du repos qui approche dangereusement. Tic-Tac, Tic-Tac… Mais pourquoi donc se met-on toute cette pression? On « rush » en tant qu’éducatrice ou éducateur, alors imaginez les enfants qui se font presser par le temps qui file! On est loin d’être collée à leurs besoins respectifs. On se retrouve prise dans un rouage qui se répète sans fin, jour après jour. C’est le temps de dire STOP et de ralentir un peu le rythme! Vous allez me dire : « Ben oui, c’est facile à dire, mais comment on va faire pour arriver à la fin de la journée dans les délais? Si je suis en retard, je vais me le faire dire par mes collègues et par les parents qui viendront chercher leur enfant sans que la collation d’après-midi ne soit prise »….