Je débute ce blogue par une invitation, celle de vous rendre sur le site web suivant : https://qualitepetiteenfance.uqam.ca/upload/files/Le_port_du_masque_dans_les_milieux_daccueil_19_avril_2020.pdf et de faire la lecture de cet article avec votre cœur. Parce que oui, derrière les masques, il y a des humains et plus précisément des professionnelles à la petite enfance qui y sont cachées… Le port du masque… et l’expression des émotions Ici, l’objectif n’est pas de critiquer ou non le port du masque, mais bien d’en comprendre les conséquences sur les enfants que l’on côtoie dans l’optique de les contrer ou les amoindrir. Vous verrez à la lecture du document de l’UQAM que « la plupart des chercheurs sont d’avis que c’est essentiellement à travers les interactions avec ses proches, et les séquences complexes d’actions qui sont ainsi générées, que le nourrisson apprend peu à peu à reconnaître les expressions d’émotion des autres, à leur donner un sens ». Dans cette optique, il est clair qu’en cachant la moitié de notre visage, les enfants n’ont plus accès à notre sourire. Sans sourire, ils perdent nos félicitations, nos encouragements et nos remerciements non verbaux. Bref, nous les privons de plusieurs de nos belles actions éducatives positives. Et ça, c’est triste… Il faudra alors être…
Être éducatrice
Depuis 3 semaines, vous, les professionnelles et professionnels de la petite enfance, vous devez vous adapter à une foule de nouvelles situations au sein de votre travail… Je ne les nommerai pas, vous les connaissez… Aujourd’hui, une nouveauté vient se greffer à votre réalité : l’accueil de nouveaux enfants dans votre service de garde. La réalité En réalité, ces enfants viennent d’un autre service de garde qui a dû fermer le 3 avril dernier ou qui dépasse les ratios imposés. Puisqu’au moins un de leur parent occupe un emploi de type essentiel, selon les critères du Premier ministre Legault, ces enfants se retrouvent arrachés à leur milieu, leur routine, leurs figures significatives. On pourrait débattre longtemps des répercussions de cette décision, mais là n’est pas l’enjeu! L’enjeu est ce que nous devons mettre au cœur de notre priorité, c’est-à-dire ces enfants qui se retrouvent probablement perdus et qui ont besoin de vous pour réapprendre à bien vivre au quotidien. On repart à zéro Vous savez tous qu’un être humain a besoin d’environ 21 jours pour s’habituer à une nouveauté. Les petits êtres humains que vous accueillez ne font pas exception à cette règle… peu importe leur âge. Ceux-là mêmes qui…
La rentrée scolaire approche à grands pas. Je ne me trompe probablement pas en disant que la rentrée en service de garde est tout aussi prenante, excitante et… stressante! En quelques jours, on se met la pression d’accueillir de nouveaux enfants, de prévoir les technicalités comme identifier les casiers, remplir les documents obligatoires, tels que la fiche d’identification des enfants et les fiches d’allergies, en plus de préparer le plus beau local pour tout ce petit monde. Est-ce possible de prendre ça un peu plus cool cette année, sans pour autant diminuer la qualité des services? Oui c’est possible! Les obligations humaines Là où on ne peut pas prendre ça cool, c’est au sujet des obligations humaines. Ben oui… on a des petits humains à sécuriser, surtout lors de leur première journée dans un nouveau service de garde ou encore dans un nouveau groupe. Il faut donc s’assurer d’être présente et présent pour eux… toute présente et tout présent! En clair, il est essentiel de réduire au maximum les « faut qu’on » (faut qu’on plie les serviettes, faut qu’on range, faut qu’on embellisse le local, etc.) Alors la meilleure stratégie pour être toute là, c’est de s’assoir par terre ou de…
J’ai 42 ans… je suis une enfant de l’émission culte « Passe-Partout ». J’ai acheté les coffrets quand j’ai eu mes deux garçons… ils les ont écoutés, mais pas aussi religieusement que moi. L’époque avait changé, les enfants aussi. Et voilà que Passe-Partout revient, plus multiculturelle, plus technologique, plus centrée sur la réalité des enfants d’aujourd’hui. Les enfants d’hier à ceux d’aujourd’hui Déjà, dans la version de mon enfance, le personnage incarné par Passe-Partout stimulait le volet affectif : elle parlait de ses émotions, les démontrait et questionnait les enfants. Passe-Montagne, lui, stimulait le langage en jouant avec les mots et les sons. Passe-Carreau, quant à elle, stimulait la motricité par des exercices, des étirements et en nommant les parties du corps. Quand on y pense, même si je n’en avais pas conscience comme petite fille, ces 3 personnages me parlaient du Programme éducatif du Ministère, ainsi que de Gazelle et Potiron… même si ces ouvrages n’existaient pas encore! Wow! Serait-ce à dire que, dans le fond, les enfants ont toujours eu le même besoin d’être stimulés dans toutes les sphères de leur développement? On dirait bien hein!? S’adapter Malgré tout, cette émission culte vient de relever le défi de s’adapter aux enfants…
On a vu qu’il est nécessaire d’intervenir positivement avec les enfants, c’est-à-dire d’éviter ceci : « Sibelle, ne mets pas ton doigt dans ton nez : tu vas te faire mal et saigner ! Jérémy, ne mets pas tes doigts dans ta bouche comme ça : tu vas te faire vomir ! » L’intervention positive permet d’amener les enfants à comprendre ce qu’ils PEUVENT faire plutôt que de leur mentionner ce qu’ils NE PEUVENT PAS faire. Mais allons plus loin… Savez-vous qu’il est important de se mettre en garde, nous professionnelles et professionnels de la petite enfance, face à nos super pouvoirs de médium ? Et oui… parce que chaque jour, nous prédisons l’avenir, vous savez ! Sur quoi nous base-t-on pour dire à un enfant qu’il saignera du nez ou qu’il vomira ? Sur notre expérience, bien sûr ! Nous savons très bien que, généralement, quand un enfant met les doigts dans sa bouche, il y a des risques qu’il se lève le cœur et donc, se fasse vomir : élémentaire mon cher Watson ! Mais si on se trompait parfois ? « Généralement », est-ce une généralité générale ? L’enfant apprend de nous puisque nous sommes son modèle. Alors si on lui dit qu’il vomira, il s’attendra à vomir. …
Dernièrement, j’ai approché une éducatrice en milieu familial pour aller tourner des images de ses mousses avec le consentement des parents. Il s’agissait de ma deuxième visite dans son beau service de garde, qui est, soit dit en passant, de qualité exceptionnelle. J’y ai vu des changements subtils, mais oh combien énormes pour les enfants qu’elle accueille, mais aussi pour son bien-être en emploi. Son horloge ne tient plus l’heure Dès que j’ai mis les pieds dans son service de garde, cette éducatrice qui s’appelle Annie, m’a dit sur un ton fier : « Regarde Mélanie… mon horloge accrochée au mur ne tient plus l’heure et j’ai volontairement refusé de changer les piles ». Aussitôt, j’ai fait le lien avec une capsule de formation qui se trouve sur la plateforme de Cible Petite Enfance : « Travaillez moins et augmenter la qualité de nos services : c’est le monde à l’envers ! » J’ai effectivement mentionné dans cette capsule à quel point nous sommes, comme adultes, trop souvent esclaves de l’heure. On se met de la pression inutile pour collationner à 9h00, on restreint les jeux des enfants au parc pour d’assurer d’être de retour pour 11h30 pile afin de dîner, parce qu’il ne faut…