En tant que société, nous souhaitons tous que nos enfants demeurent motivés et investis dans leur parcours éducatif et ce, jusqu’à leur diplomation. Évidemment, le système scolaire a un rôle énorme à jouer dans cette réussite. Mais en attendant, nous, comme professionnelles et professionnels à la petite enfance, avons également un rôle à jouer en amont. Mais d’abord… Penchons-nous sur les profils-types de ceux et celles qui, malheureusement, nourrissent les statistiques liés décrochage scolaire. Il y a d’abord les jeunes peu intéressés par l’école. Il y a ensuite les autres qui vivent des troubles de comportement ou encore des difficultés d’apprentissage. Il y a ceux qui montrent de la délinquance cachée et enfin, ceux qui se sentent dépressifs. Triste réalité n’est-ce pas? Permettez-moi de vous attrister encore plus en vous partageant LA statistique 1999-2000 pour l’ensemble du Québec : « le taux de sortie sans diplôme ni qualification », nommé ainsi par le Ministère, représente 21,9% des jeunes. Oui… Ils sont presque 22 parmi un groupe de 100 jeunes. Ce sont ceux qui nourrissent les statistiques, qui décrocheront peut-être dans quelques années et font partie de votre groupe en ce moment. Il est donc nécessaire de se sentir concernées aujourd’hui. Comment faire alors pour…
Être éducatrice
Vous, chères éducatrices et chers éducateurs d’un groupe de tout-petits, vous qui portez un masque qui descend constamment et des lunettes qui embuent : avez-vous ri aujourd’hui ? Non pas juste sourire là… mais bien rire! Rire à gorge déployée. Rire jusqu’à ce que les larmes vous montent aux yeux. Rire jusqu’à ressentir un malaise dans les joues. Rire, c’est quelque chose qu’on oublie de faire la plupart du temps. Rire, c’est quelque chose qu’on oublie de transmettre comme apprentissage la plupart du temps. Pourtant, cette action est covid-proof, gratuite, accessible à tous, facile à exécuter et heureusement « contaminable ». Rire est quelque chose de plus important que ce que l’on croit : Il représente un antidouleur et un antidépresseur naturel en sécrétant de l’endorphine qui agit sur le corps un peu comme de la morphine. Il est un allié contre le stress en assurant une bonne oxygénation du sang, en favorisant la circulation sanguine en plus de représenter un puissant relaxant musculaire. Il réduit l’anxiété, les états dépressifs ainsi que les insomnies. Il renforce le système immunitaire en augmentant le taux d’anticorps. Il favorise la digestion. Rien de moins! Pas besoin de passer une commande sur les internets de ce monde,…
Il y a eu la première vague de la Covid qui s’est abattue sur le monde. Par la suite, nous avons accueilli à bras ouverts une toute petite pause où on a pu reprendre notre souffle imperceptiblement. Nous voilà maintenant replongés, sans faire de mauvais jeu de mots, en plein cœur de la deuxième vague qui dure… qui perdure! Malgré votre couvre-visage et vos lunettes de plastique égratignées, vous voyez très clairement autour de vous des parents à fleur de peau, des enfants plus agités ainsi que vos collègues qui ont de la broue dans l’toupet (pour ne pas dire de la brume dans les lunettes!). Mais qu’en est-il de ces fameuses souffrances engendrées par la Covid-19? Plus précisément, comment vont les parents et leurs enfants qu’on vous confie matin après matin? L’équipe de l’Observatoire des tout-petits s’est penchée sur la question et voici les constats : C’est sans grande surprise que l’on apprend que le stress s’accumule au sein des familles. Plus encore, selon la dernière étude de Morneau Shepell, les parents sont ceux dont la santé mentale est la plus affectée depuis le début de la crise, affectant par le fait même le développement des tout-petits. Triste constat! Voici…
8H30. Je suis assise à mon bureau où j’exerce à titre de directrice à la pédagogie dans un service de garde éducatif à l’enfance. Arrive une maman, en pleurs, avec son bébé-fille dans ses bras. Je la connais : son enfant fréquente notre pouponnière depuis 3 mois. Elle me dit : « il n’est pas question que ce soit un homme qui s’occupe de ma fille et lui change sa couche! » Oh, oh… j’ai omis d’avertir les parents de mon installation que je viens d’engager un éducateur… un homme!!!! En réalité En fait, je ne voyais pas l’intérêt d’avertir les parents d’une telle nouvelle puisque je ne le fais pas d’emblée quand j’engage une nouvelle éducatrice-femme! C’est comme dire : « attention chers parents : je vous annonce qu’il y a quelque chose d’inhabituel dans votre SGÉE : UN HOMME! » C’est ridicule! Alors je n’en ai juste pas parlé… parce que dans les faits, j’ai accueilli dans mon équipe une nouvelle personne. C’est tout. Il n’y a rien à dire de plus… Les résistances Mais alors, que faire avec la maman qui s’inquiète pour son bébé-fille? Je me suis entretenue avec un éducateur récemment qui me disait que la majorité d’entre eux…
Selon le Petit Larousse, le bien-être est un « état agréable résultant de la satisfaction des besoins du corps et du calme de l’esprit ». Ayayaille! « Comment atteindre le bien-être avec un masque sur la bouche, une visière accrochée sur le front et les mains qui piquent à cause de l’excès de Purell » me direz-vous! Donc, est-ce que le bien-être est accessible et atteignable en service de garde en temps de pandémie? Oui… L’être humain est un être adaptatif… malgré tout! Il y a des gens plus ouverts aux changements que d’autres. Il y a aussi ceux qui s’extasient à la vue d’un petit oiseau et d’autres qui ne savent pas savourer pleinement une fin de semaine en amoureux sans chercher la faille qui viendrait nuire au bonheur absolu! C’est normal et c’est la beauté de l’être humain : chacun est unique. Il y a des gens qui montrent un type de personnalité davantage conventionnel ou conservateur : pour eux, les choses doivent être faites d’une seule et même manière. Leur devise : on ne lâche pas une formule gagnante! Ces derniers ont besoin de savoir de quoi sera constitué demain… Vous comprendrez que pour eux, la pandémie est un frein plus que considérable à…
Ça m’est tombé dessus comme une tonne de briques. VLAN Mélanie! Tiens-toé! Je vous raconte : je fais un câlin à mon grand garçon de 13 ans et lui dit : « Tes cheveux ne sentent pas comme d’habitude! » Il me répond : « c’est parce que je n’ai plus de shampoing, alors j’ai pris celui de papa! » Ben oui… Je suis la maman qui achète du shampoing pour bébé à mes enfants de 10 et 13 ans depuis toujours. Et là, j’ai soudainement réalisé que mon grand gars s’était lavé les cheveux avec un shampoing pour adulte… et que rien n’a explosé!!! Pourquoi? Parce qu’il n’est peut-être plus la clientèle ciblée pour ce type de shampoing à l’orange? J’ai alors eu l’impression d’avoir dormi « sur la switch » durant près d’une décennie! Que s’est-il passé entre le moment où mon garçon avait 2 ans et aujourd’hui alors qu’il est rendu à 13 ans et qu’il est bourré d’hormones d’adolescent? Il s’est passé une seule chose : j’ai erré dans le temps, perdue dans l’automatisme de mes gestes de maman… et j’ai oublié de m’arrêter pour réfléchir! L’automatisme des gestes Le monde des services de garde n’échappe pas à ce…