Besoins particuliers

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Je suis douée! (deuxième partie)

« Léane, tu es douée ». Ce sont les mots de ma mère. C’était en octobre 2017. Dans ses yeux, je perçois un mélange de soulagement et d’inquiétude. Au début, j’ai senti comme un vent de renouveau. Je voyais, je sentais que j’étais différente par rapport aux autres enfants de mon âge.  Maintenant, je comprenais. C’était un soulagement immense. Rien ne clochait chez-moi, j’étais seulement douée.   De l’enchantement au questionnement L’enchantement initial a fini par s’essouffler.  Je n’ai pas pu m’empêcher de me demander (oui, je suis comme ça, je me pose toujours des questions et j’analyse constamment) ce qu’aurait été ma vie si on avait compris ma douance plus tôt. Est-ce que j’aurais pu avoir une enfance heureuse si on m’avait donné les outils pour cohabiter avec elle ? Est-ce que les années d’isolement social auraient pu être évitées ? Pourquoi 14 ans avant d’avoir des réponses pour expliquer ma différence pourtant si évidente ?   Une imagination en ébullition Je vous rassure, je n’ai aucun ressentiment, plus maintenant dû moins. Grandir avec la douance, ce n’était pas facile. Dès mes premiers contacts avec les enfants de mon âge, j’ai compris que nous étions différents. J’avais de la difficulté à me faire…

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92% en math, 61% en arts plastiques : mais où est donc passée la créativité?

C’est le fameux moment où l’on reçoit les bulletins. Dans notre famille, c’est pas trop stressant puisque mes deux ados s’en sortent bien académiquement parlant… Ben oui, je suis une maman très chanceuse! 😊 Mais y’a tout le temps LE moment où je découvre la note en arts plastique de mon plus vieux garçon, William.  La dernière en date : 62%.  La moyenne du groupe?  75%. Et là, je compare avec les autres matières plus « concrètes » comme les mathématiques, les sciences, l’histoire et la géographie.  William obtient toujours des notes de plus de 85% avec une dizaine de points en haut de la moyenne.  Que devrait-on comprendre de tout ça? Quand la créativité n’y est pas… Petit, mon beau William a eu « le malheur » de m’avoir comme maman : une maman créative et « full » artistique!  Ensemble, on en a fait des bricolages… bricolages que je finissais seule parce qu’il s’en allait jouer avec ses voitures.  Quand il jouait avec ses voitures, il n’imaginait pas de scénario ou d’histoire.  Non!  Il se couchait par terre et regardait les roues tourner, dans le but de comprendre la mécanique derrière.  Il n’aimait pas se déguiser ni dessiner, et il a commencé à adorer les blocs Lego seulement…

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Madame, votre fille est douée! (première partie)

« Madame, votre fille est douée! » C’était en octobre 2017. Encore aujourd’hui, ces mots raisonnent dans ma tête de maman. Lorsque la psychologue les a prononcés, j’ai pleuré. Vous auriez cru le contraire n’est-ce pas? « Bah! De quoi elle se plaint celle-là! Sa fille est surdouée et elle pleure? C’est se plaindre le ventre plein non? » Eh bien non, justement, parce que pour ma fille, malheureusement, douance rimait avec souffrance. Un bébé plein de potentiel  Comme bien des bébés, ma fille a prononcé ses premiers mots vers 11 mois. C’est par la suite que le décalage, surtout au niveau du langage, s’est accentué avec les autres enfants. Quand elle a commencé à parler… elle parlait! Je la revois encore chanter très clairement du Joe Dassin dans le salon du haut de ses 18 mois : « On s’est aimés comme on se quitte… » Mais bon, pour moi, tout était normal. Ma fille était ma première enfant.  Je n’avais pas de comparatif. Oui, elle parlait plus que les enfants de mes amies, mais elle était TELLEMENT maladroite et peu coordonnée dans ses mouvements, que je me disais qu’elle avait probablement développé ses capacités langagières au détriment de…

2 avril ! Journée mondiale de la sensibilisation à l'autisme!

J’ai peur de prendre un enfant différent dans mon service de garde éducatif !

Un parent souhaite inscrire son enfant dans votre service de garde éducatif. Vous parlez au parent par téléphone et la chimie opère déjà! Vous êtes très enthousiaste de ce premier contact, si important pour vous, afin de voir si la communication avec les parents sera bonne. Mission accomplie! Planifions maintenant une visite avec les parents et le petit Édouard, 4 ans. La date est au calendrier, le nouveau trio arrivera chez vous en fin de journée vendredi 17h00. Vous avez votre semaine dans le corps, mais dès la fermeture de votre SGÉE vous commencez à organiser la visite. Lumières allumées, musique pour enfant qui joue, tout est bien rangé! C’est propre, propre, propre! Vous êtes prête!  Vous êtes prêt! Toc! Toc! Toc! Vous ouvrez la porte sur les parents qui tentent de convaincre Édouard d’entrer. Édouard freine de ses 4 membres sur le cadre de la porte, pleure, crie, se débat, frappe ses parents… rien à faire pour le convaincre d’entrer chez vous! OUF! Premier contact difficile! De plus, vous ne comprenez pas un mot de ce qu’Édouard crie… Vous vous agenouillez devant le bel Édouard pour le regarder dans les yeux afin d’établir un premier contact… mais Édouard ne…

Caroline

Le quotidien d’un parent malade et le rôle de l’éducatrice ou de l’éducateur

Il y a toutes sortes de maladies : mentales, physiques et psychologiques. Chacune d’entre elles apporte son lot de difficultés et de défis à relever. Personnellement, je ne peux pas parler pour les autres, mais je vais vous entretenir sur ma maladie à moi. Il s’agit d’un cancer inflammatoire du sein, stade 4 (parce qu’il a fait des bébés à d’autres endroits dans mon corps), ce qui signifie qu’il n’y a pas de guérison possible pour moi, maman de 3 jeunes enfants. Le jour de mon diagnostic, mon monde parfait s’est écroulé. Il était impossible pour moi qui avais eu tant de mal à devenir maman qu’on puisse m’enlever ce bonheur. Je refusais dans mon cœur de faire vivre une telle épreuve à mes enfants. Ils étaient si jeunes et ne pouvaient pas comprendre tout ça! Cette journée-là, j’ai pleuré toutes les larmes de mon cœur. J’étais vraiment anéantie et je ne voyais pas la lumière, jusqu’au moment où j’ai dû aller chercher mes enfants au service de garde. C’est à ce moment que mon être s’est rempli d’espoir : j’allais me battre pour eux! Les larmes ont cessé et j’ai recommencé à respirer. Trois jours plus tard, je débutais la chimio……

Caroline

Vouloir bien faire, mais se tromper… ça arrive aux meilleur.e.s!

Être un parent malade, c’est jongler avec nos capacités, nos disponibilités et nos désirs… un peu comme les enfants. Alors c’est certain que cela a un impact sur nos enfants! Certains présenteront des comportements de retrait, d’autres de colère, de peine, mais la plupart n’auront aucun comportement. Cela dépendra de la façon dont la maladie est expliquée aux enfants et comment elle est vécue à la maison. Malheureusement, en tant qu’éducatrice ou en tant qu’éducateur, vous ne pouvez pas y faire grand-chose sauf accompagner l’enfant dans ses émotions. Vous pouvez cependant discuter de vos observations avec le parent. Soyons honnêtes : le mot « cancer » fait peur ?. Par contre, je suis d’avis que ça ne sert à rien d’alarmer les enfants en leur disant que cela peut mener à la mort. Je crois plutôt que c’est un processus qui se fait étape par étape… et si cela devient inévitable, on gérera la situation à ce moment précis (lire la prochaine chronique ?). Il arrive toutefois qu’une bonne intention de la part de l’éducatrice ou de l’éducateur puisse avoir des conséquences majeures sur les enfants. Dans ma chronique précédente, je vous mentionnais l’importance d’informer le parent si son enfant a été en…